ALIEN BASE

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CHAPITRE 1

 

Reconnaissance stratégique

5 avril 1943, 9 h 50. Gerry Casey, instructeur dans l'armée de l'air américaine, se trouve à bord d'un Vultee Valiant BT-13, en compagnie d'un élève pilote. Partis de la base de Long Beach, en Californie, ils ont crevé le plafond de nuages et volent à 1600 mètres depuis quarante minutes. A cette altitude, la visibilité est parfaite. Soudain, Casey croit apercevoir un éclair lumineux du côté du mont Santiago, vers l'est.

En regardant mieux, j'ai aperçu un engin qui se dirigeait à vive allure vers notre appareil, et je me suis préparé à esquiver, le cas échéant. [...] L'engin qui s'approchait de nous était peint en orange vif. Il s'apprêtait de toute évidence à passer sur notre flanc gauche. J'étais incapable de déterminer la marque et le modèle de l'engin, qui ne ressemblait à aucun de ceux que je connaissais. A mon grand étonnement, il régla son vol sur le nôtre, à bonne distance de notre aile gauche.

Casey demande à son élève de quitter la cagoule dont il est affublé (une technique de vol "a l'aveugle", qui consiste à piloter uniquement aux instruments, sans visibilité) et lui raconte ce qui se passe. Seule explication possible : ils volent désormais en formation avec le nouvel avion secret Lockheed, dont les rumeurs disent qu'il est dépourvu d'hélices (en réalité, le Shooting star P-80 de Lockheed ne devait sortir qu'en janvier de l'année suivante). Casey se saisit machinalement de son appareil photo, mais se ravise, à l'idée qu'il risque d'avoir de sérieux ennuis s'il photographie un prototype. Pour lui, l'avion inconnu défie toute description.

J'ai remarqué qu'il se réglait instantanément sur notre altitude et notre vitesse. On aurait dit que les deux appareils etaient reliés l'un à l'autre par une barre de fer. Puis, d'un seul coup, en moins de deux secondes, il a disparu.

Un bien étrange appareil

De retour à la base, Casey et son élève échangent leurs impressions. Ils sont d'accord sur la couleur orange, qui virait au blanc sous l'effet de la vitesse. Les deux pilotes se rappellent que le cockpiit ne présentait aucune ouverture et qu'il était difficile de déterminer le mode de propulsion. D'après eux, l'engin mesurait environ 3 mètres de diamètre. Cependant, Casey affirme qu'il avait la forme d'une ellipse, tandis que son élève penche plutôt pour une forme circulaire. Ils se souviennent tous deux qu'il était renflè dessus et dessous. Ils estiment sa vitesse à plus de 10 000 km/h.

Je ne l'ai vu qu'une minute et demie à peine, mais il continue d'occuper mon esprit, s'étonnait Casey. J'ai fait un croquis, qui confirme ses courbes hélicoïdales. Sa trajectoire et sa capacité d'accélération dépassaient l'entendement.

Après la guerre, Casey est devenu inspecteur de l'aéronautique civile à Seattle, chez Boeing. Il est resté convaincu que son élève et lui même ont vu une machine volante dont les capacités étaient "à des années lumière" de la technologie terrienne. Par peur du ridicule, il n'a pratiquement jamais évoqué l'incident devant ses collègues. Mais, en 1948, un mémo de l'administration fédérale de l'aviation présentait le "projet Sign" (devenu le "projet Grudge" et, un peu plus tard, le projet "Blue Book"), invitant les éventuels témoins d'objets volants à se faire connaître.

J'ai fait ce que je considérais comme mon devoir. Mais personne n'a jamais demandé à m'interroger à ce sujet, raconte Casey. Depuis cette expérience, de nombreux pilotes ont connu des aventures semblables à la nôtre. Plusieurs d'entre eux ont vu des appareils étranges, comme celui que nous avons croisé en 1943. Ils ne peuvent pas l'oublier, pas plus qu'ils ne sont capables d'identifier ces machines volantes. Des chercheurs dignes de foi ont remarqué que des rencontres de ce genre étaient particulièrement nombreuses à proximité des centrales atomiques ou des installations militaires. La plupart des rencontres rapprochées interviennent dans des endroits isolés.

D'après Casey, l'obstination de l'humanité à détèriorer son environnement naturel et à s'autodétruire justifie parfaitement l'intervention d'une force extérieure. "Il est possible que la perte vers laquelle notre civilisation marche à grand pas mette en péril l'équilibre d'autres planètes dans un système voisin du nôtre et que des créatures d'une race supérieure s'en inquiètent à juste titre (1)

rencontre en Ukraine

Au cours de l'année 1944, Boris Surikov et un officier supérieur, le commandant Bajenov, se trouvent en mission au-dessus de l'Ukraine, à une altitude d'environ 5000 mètres. Ils se dirigent vers la Roumanie, où ils doivent bombarder les postes de ravitaillement en carburant de l'armée allemande. Soudain, ils rencontrent un appareil tout à fait extraordinaire, "Un immense objet hélicoïdal est venu à notre rencontre", déclarera Surikov à deux journalistes de la télévision britannique, Lawrence Moore et Livia Russel, en 1994 à Moscou :

Nous savions que les allemands avaient mis au point des armes nouvelles, mais nous n'avions jamais rien vu de pareil. Notre énorme appareil, qui pesait plus de 14 tonnes, s'est mis à trembler, la pression d'huile est montée et, lorsque je me suis apuyeé contre la carlingue, j'ai senti une forte décharge d'électricité statique. J'ai pensé que l'avion allait exploser. La chose nous a frôlés, puis elle a disparu. Mais les ailes de notre avions sont restées chargées délectricité pendant un bon moment.

Le commandant, conscient lui aussi que l'avion risque de prendre feu, ordonne à l'équipage de se débarrasser des bombes. "Tout l'avion était fluorescent, et les ailes brillaient comme un arc-en-ciel. Cela ne devait pas nous faire abandonner notre mission pour autant. J'aurais sauté en parachute si les choses avaient mal tourné", assure Surikov. Mais le commandant en décide autrement. Dans leur rapport, les deux hommes ne font aucune mention de l'incident. Ils affirment avoir mené leur mission à bien et bombardé les sites prévus en Roumanie. "Si nous avions dit la vérité, nous serions passés en cour martiale", se défend Surikov.

D'après lui, l'engin avait beaucoup de points communs avec les modernes navettes américaines et soviétiques. "Il ne ressemblait pas du tout à un missile antiaérien. Il était surtout beaucoup plus grand." Après la guerre, Surikov a consulté un certain nombre de spécialiste pour leur demander leur avis. "Ils m'ont répondu qu'il n'était pas exclu que l'électrification de l'appareil ait été provoquée par un champ ionisant produit par le système de propulsion d'un ovni."

Spécialiste des roquettes et des armes nucléaires, Surikov a travaillé plusieurs années pour le QG de l'armée soviétique sur les moyens de destruction massive. "Mais je suis fier d'avoir participé au traité de limitation des armes offensives, s'empresse-t-il de préciser. J'ai travaillé longtemps en tant qu'expert à Genève, et nous avons tenté de promouvoir la suppression de certains types d'armes, nucléaires, radiologiques, etc."

Officier retraité, Surikov s'occupe désormais de problèmes d'environnement. Il s'est lui aussi penché sur la signification globale du phénomène ovni :

Nous ne pouvons pas écarter l'idée que des créatures supérieures s'intéressent à ce qui se passe chez nous. Les savants avec lesquels j'ai discuté de la question estiment que ces civilisations avancées ont découvert de nouvelles sources d'énergie qui leur permettent de voyager très vite et très loin. Il est donc très important pour nous d'étudier ces découvertes et d'utiliser les résultats pour améliorer la vie sur terre (2).

Des ovnis dans le ciel anglais

En juin 1944, les Allemands décident de bombarder Londres avec les premiers V-1. Les rampes de lancements sont situées sur les côtes française et la trajectoire des obus est programmée. Près de huit mille de ces projectiles sont lancés sur la seule capitale britannique et des milliers d'autres sur des sites stratégiques alliés. Fort heureusement, les trois quarts d'entre eux n'atteindront pas leur cible, détruits par les barrages antiaériens ou victimes de leur propres défaillances. Sur le quart restant, plusieurs n'exploseront pas. (5)

Bill Steele, qui travaille dans une carrière près d'Hastings, observe fréquemment le vol des V-1 et leur repérage par les patrouilles d'observation. A deux reprises, au cours de l'été, il remarque un phénomène étrange :

En observant les V-1, j'ai aperçu des disques bizarres. Ils tournaient autour des projectiles et les longeaient sans difficulté apparente. Je croyais qu'il s'agissait de dispositifs de surveillance de la RAF. Mais ils n'avaient aucun effet sur les V-1. Le plus curieux, c'était le sifflement mélodieux qu'ils émettaient. (6)

Des humanoïdes en France

On n'a pas observé que des engins volants pendant la Seconde Guerre mondiale. Un témoin, au moins, affirme avoir vu leurs occupants, au cours de l'été 1944. Madeleine Arnoux, qui n'avait à l'époque que treize ans, a conservé de cette rencontre un souvenir vivace. Elle cueillait des fruits dans une ferme, près du village du Verger, en Saône-et-Loire.

Je marchais lentement, cherchant des baies dans les buissons, lorsque j'ai aperçu un engin près des arbres, et plusieurs personnes qui se trouvaient à côté. L'engin était de couleur grise, à peu près de la taille d'une voiture.

Les occupants de l'appareil la fixent sans un mot. La petite fille prend peur. Elle rentre à la ferme en courant, mais se garde bien de raconter son aventure, craignant d'être prise pour une menteuse, puis s'empresse d'oublier cet épisode. Ce n'est que dans les années 50, lorsqu'elle entend parler de "soucoupes volantes", que Madeleine Arnoux prend conscience de l'importance de cette rencontre. Elle demeure persuadée qu'il ne pouvait s'agir ni de soldats allemands, ni de maquisards, ainsi qu'elle explique en 1972 à F. Lagarde (7). On notera avec intérêt que Madeleine Arnoux s'est sentie frappée de paralysie, comme plusieurs témoins d'une rencontre du troisième type, et qu'elle se souvient, comme la plupart d'entre eux, d'un "vent violent" qui couchait les arbres.

 

Chapitre 2

 

 

 

 

(1) Gerry A. Casey, "UFO : The Time for Telling Has Come", in Western Flyer, Tacoma, Washington, 7 Juillet 1989.

(2) Interviews du commandant Boris Surikov par Lawrence Moore et Livia Russel, Moscou, février 1994.))

(5) Wernher von Braun et Frederick I. Orway III, History of Rocketry and Space Travel, Thomas Nelson & Sons, Londres, 1966, pp. 104-105.

(6) Lettre de Bill Steele à l'auteur, 19 août 1992.

(7) F. Lagarde, "Aterrissage en France en 1944", in Lumières dans la nuit, n° 118, juin 1972.

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