ALIEN BASE

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CHAPITRE 2

 

LA PORTE DU MYSTERE

A la fin du XIXe siècle, pendant plusieurs dizaines d'années, la rumeur a couru qu'un groupe de personnes étranges, qui se tenait soigneusement à l'écart de la population locale, s'était installé à proximité du mont Shasta, en Californie. On racontait que ces gens faisaient de brusques apparitions en ville pour échanger des pépites ou de la poudre d'or contre des produits de première nécessité. Élancés, gracieux et agiles, ces étrangers avaient le front haut et de longs cheveux bouclés. Ils portaient de curieux vêtements, dont une sorte de coiffe ornée d'une languette descendant du front jusqu'à l'arête du nez.

De temps en temps, on apercevait de vives lumières dans la forêt, et l'on entendait une musique extraordinaire. Lorsqu'un villageois s'approchait de trop près, il était invariablement refoulé par "un homme de très grande taille, le visage caché, qui prenait l'intrus par le collet et le renvoyait d'où il venait"(1) D'autres visiteurs trop curieux prétendaient avoir été momentanément frappés de paralysie. Les tentatives pour approcher cette mystérieuse tribu restèrent toutes sans effet. Les étrangers prenaient la fuite ou semblaient disparaître dans les airs.

Ceux qui se sont montrés en ville, en particulier à Weed, raconte Wishar Cervé, parlaient anglais à la perfection, avec une pointe d'accent britannique. Ils ne semblaient pas disposés à répondre aux questions. Les marchandises qu'ils achetaient était toujours payées en pépites d'or, dont la valeur était bien supérieure à l'achat effectué, et ils refusaient qu'on leur rendît la monnaie, affirmant que l'or n'avait aucune valeur pour eux et qu'ils n'avaient pas besoin d'argent. (2)

Au début du XXe siècle, on racontait aussi que les voitures refusaient d'avancer à proximité de la zone habitée par ces étrangers - une caractéristique fréquente de ce type de rencontres. "Lorsqu'une lumière s'allumait, commente Cervé en 1931, les automobiles s'arrêtaient, comme si le circuit électrique ne fonctionnait plus."

D'autres témoins ont parlé d'animaux étranges, différents de tous ceux qu'ils avaient pu voir jusque-là, et qui fuyaient à leur approche. Certains disaient aussi avoir vu des objets volants :

Des centaines de personnes affirment avoir remarqué de curieux vaisseaux qui flottaient dans les airs. Certains affirment qu'ils atterrissaient sur les plages de l'océan Pacifique et continuaient leur course sur l'eau. D'autres les ont vu redécoller pour gagner les îles. Récemment, un groupe de joueur de golf, à proximité des contreforts de la Sierra Nevada, a vu distinctement un vaisseau argenté s'élever dans le ciel et disparaître derrière les crêtes. Cet avion très particulier ne ressemblait à aucun modèle connu, et on n'entendait aucun bruit de moteur. (3)

Cette mystérieuse peuplade venait-elle du continent perdu de Lémurie, comme le supposent Cervé et la Rose-Croix, ou d'une autre planète ? Il est bien difficile de répondre à cette question.

Zret et les habitants de norca

Juin 1920. Le jeune Albert Coe, seize ans, fait du canoë dans l'Ontario en compagnie de son ami Rod. Albert, qui se trouve seul à ce moment là, escalade la rive escarpée du Mattawa lorsqu'il entend un cri étouffé : "Au secours, à l'aide !" Ne voyant rien alentour, il appelle. Une voix lui répond à sa droite : "Aidez-moi, je suis là, en bas.."

Je ne voyais toujours rien, raconte Coe, alors je suis descendu une dizaine de mètres plus bas, jusqu'à une une faille d'environ 1,50 mètres de large. Au fond de la crevasse se trouvait un jeune homme blond. Seul son bras dépassait. Je l'ai attrapé par le poignet, mais je n'arrivais pas à le soulever. Nous avions toujours sur nous une corde et un couteau. J'ai coupé une grosse branche de 3 ou 4 mètres pour faire levier, et j'ai laissé descendre la corde jusqu'à sa taille. Je l'ai prévenu que j'allais essayer de le sortir de là, mais que, si je n'y parvenais pas, mon copain viendrai m'aider.

Coe parvient à dégager le jeune homme. Les jambes de ce dernier sont si engourdies qu'elles ne peuvent le porter. Sa hanche, son genou et son tibia gauches sont profondément meurtris. Son premier réflexe est de réclamer à boire à Coe, qui lui apporte de l'eau dans son chapeau, puis déchire son foulard pour bander les plaies. C'est alors qu'il remarque des détails étonnants :

Tout en soignant, je cherchais à connaître son identité. Je lui racontai notre excursion, lui expliquait que nous cherchions à gagner le fleuve. Je remarquai qu'il portait une sorte de justaucorps de couleur grise taillé dans un tissu soyeux, lisse comme du cuir, sans ceinture ni attaches visibles. A hauteur de la poitrine se trouvait un petit panneau de commande. Plusieurs boutons et des cadrans avaient été endommagés pendant la chute. Nous étions si loin de tout que je ne pus m'empêcher de lui demander d'ou il venait, s'il faisait du bateau, et comment l'accident était arrivé. Il répondit qu'il n'était pas venu en canoë, mais en avion, lequel était posé dans une clairière, à 300 ou 400 mètres de là, et qu'il était descendu au bord de l'eau pour pêcher. En essayant d'enjamber la crevasse, il avait perdu pied et avait glissé dans le trou. Il venait d'abandonner tout espoir qu'on le retrouve vivant lorsqu'il avait entendu des pierres dévaler de la pente. Il avait donc essayé d'appeler à l'aide et ma réponse lui était apparue comme un miracle.
A l'époque, les avions n'étaient pas très perfectionnés, ajoute Coe. J'imaginais mal qu'un avion ait pu se poser dans une zone aussi montagneuse, couverte de rochers et de buissons. Je n'ai rien répondu ; je pensais que ce pauvre garçon n'avait pas toute sa tête et qu'il délirait.

L'étranger, qui renouvelle à Coe toute sa reconnaissance, insiste pour connaître son nom et son adresse. Il lui demande ensuite de chercher la boîte d'hameçons et la canne à pêche qu'il a perdues en tombant. Coe ne peut retrouver la boîte, mais il met la main sur la canne à pêche.

Le mystère s'épaississait. D'abord ce costume bizarre, ensuite cette histoires d'avion, et enfin cette canne à pêche, qui ne ressemblait à rien de ce que j'avais vu auparavant. Le manche, de couleur bleue, avait environ 2 centimètres de diamètre et semblait fait du même matériau que sa combinaison. Il présentait deux fentes, une de chaque côté, et se prolongeait par une fine tige d'aluminium. Il n'y avait pas de moulinet. La ligne sortait directement au bout et se terminait par une mouche tout à fait classique. Je lui demandait ou il avait acheté sa canne. Il me répondit que son père était chercheur, et qu'il l'avait mise au point à son intention.

Petit à petit, l'étranger reprend des forces. De temps en temps, il grimace de douleur, mais sa capacité de récupération est étonnante. Il refuse une première fois les soins de Coe.

Bientôt, leur embarcation se heurte à de grosses branches et autres débris flottants. Coe et Rod cherchent le moyen de passer à travers ou de contourner l'obstacle. L'étranger lui apprend alors que, du haut de son avion, il a remarqué que la rivière est encombrée sur une dizaine de kilomètres : les jeunes gens feraient mieux de tirer leur canoë plus près de la berge, ou l'eau est moins profonde.

Il ne voulait pas me faire perdre plus de temps, il disait qu'il m'avait assez gêné comme ça. A voir l'état de sa jambe, j'étais sûr qu'il ne pourrait pas marcher. Je l'ai toutefois aidé à se mettre debout. Il a fait deux pas et s'est rattrapé à un arbre pour continuer. J'ai passé un bras autour de sa taille et ai placé son bras gauche sur mon épaule. Il a accepté mon aide, en me faisant promettre de ne rien raconter de tout ce qui s'était passé, ni de ce que je pourrais être amenè à voir. Puis il m'a dit que son père avait mis au point un modèle d'avion ultra-secret, et que lui-même l'aidait souvent en rentrant de l'école. Son père lui avait permis de faire un vol expérimental. Il m'expliquerait plus tard en détail, ajouta-t-il.

Coe promet et, le portant à moitié, il aide l'étranger à regagner son appareil.

Le vaisseau

L'appareil, qui mesure à peine 2,50 mètres, se trouve dans une clairière, non loin de la rivière. Coe, qui s'attend à voir un avion ordinaire, est abasourdi.

Un disque d'argent, d'environ 6 mètres de diamètre, était posé sur un trépied. Il n'y avait ni hélice, ni moteur, ni ailes, ni fuselage. Tandis que nous nous approchions, je remarquai de petites fentes le long de la bordure, ainsi qu'un dôme central. Nous dûmes nous accroupir pour passer sous l'appareil. Le fond, légèrement concave, était situé à environ 1,30 mètre du sol. "surpris ?", me dit-il. Le mot n'était pas assez fort, mais je ne posai aucune question. Je me demandais juste comment un pareil engin pouvait voler.
Il me demanda de le conduire au centre du vaisseau. Arrivé près d'un des trois panneaux coulissants qui formaient le dessous de l'appareil, il appuya sur un bouton. Une trappe s'ouvrit, qui était munie d'une échelle encastrée. Je fis un étrier de mes deux mains, il prit appui de sa jambe valide et monta à l'intérieur. Il se pencha par l'ouverture et me dit qu'il n'oublierait jamais ce que je venais de faire pour lui. "Rappelle-toi ta promesse, ajouta-t-il, et tiens toi à distance pendant le décollage."

Coe recule jusqu'à la lisière de la forêt et se retourne.

J'étais intrigué par l'absence de portes et de hublots, et je me demandais comment il pouvait voir à l'extérieur, à moins que les ouvertures ne fussent situées de l'autre côté. A ce moment-là, l'anneau extérieur se mit à tourner. Le sifflement s'amplifia jusqu'à devenir assourdissant. Je sentis mon coeur sauter dans ma poitrine. C'était comme si je rétrécissait de l'intérieur. L'engin se souleva de quelques mètres, les pieds se replièrent dans leur logement, et il disparut.

C'est dans un état d'égarement complet que Coe revient au campement.

J'avais l'impression d'avoir frappé à la porte du mystère. L'épisode n'avait pas duré plus d'une heure, et j'avais fait un bond d'un millier d'années dans le futur. J'avais le sentiment inconfortable d'avoir assisté à quelque chose qui n'éxistait pas, par saccades, comme dans un rêve.

Coe se met en tête de retrouver la boîte d'hameçons, sans succès. En revanche, le bandana taché de sang et le tronc qui a servi de levier sont toujours là.

Il ne reste à Coe et Rod qu'à reprendre leur course sur le Mattawa, qui se présente exactement comme l'étranger l'a dit. Ils finissent par atteindre le fleuve Ottawa et n'ont d'autre choix que de reprendre le cours de leurs vacances aventureuses.

Quelques temps plus tard, une nuit, à environ un jour de rame d'Ottawa, alors que Rod se trouve sous la tente, Coe, qui se repose près du feu de camp, est tiré de ses rêveries par un éclair argenté au sommet des collines.

La lueur disparut aussitôt, mais, dès cet instant, je n'eus plus aucun doute. Sur le ciel étoilé se découpait l'étrange vaisseau de mon curieux ami. Il planait maintenant à 2 mètres au-dessus de moi. Il oscillait de gauche à droite, comme pour me faire signe. J'étais sûr que c'était une façon de me faire savoir qu'il allait bien. Je me suis promis, si jamais je le revoyais, de lui demander comment il avait réussi à me retrouver dans la nuit obscure.

Le retour

Six mois après cette première rencontre, Coe reçoit un mot signé "Xretsim", le priant de venir déjeuner au McAlpine Hotel, à Ottawa. Coe est certain que l'auteur de ce billet n'est autre que son mystérieux ami.

Je me demandais vaguement si je reconnaîtrais son visage, raconte Coe. Je suis entré dans la salle de restaurant, et il est venu vers moi pour me serrer la main.

Mais ce n'est pas une poignée de main comme les autres. L'étranger tient dans sa paume un gadget dont Coe apprendra plus tard qu'il s'agit d'un appareil pour enregistrer la "fréquence" de ses vibrations corporelles, donnée immédiatement transmise à distance, sur un écran. Une fois cette fréquence connue, on peut suivre chacun de ses mouvements. "C'était pour être sûr que je tiendrais ma promess", explique Coe.

Je lui ai demandé comment prononcer son nom. Il m'a répondu avec désinvolture : "Appelle-moi Zret pour le moment. Tu comprendras plus tard. Merci encore de ton aide, ma jambe et moi nous portons bien."
J'avais un million de questions à lui poser, mais il monopolisait la parole, s'informant de mes vacances, de mes études, de mes activités, de mes projets, etc. Il me raconta qu'il nous avait suivis jusqu'à Ottawa pour être sûr que tout allait bien. Il m'expliqua que, dans la forêt, il m'avait localisé parce que ma silhouette se détachait sur la lueur orange du feu de camp.

Après le déjeuner, Zret précise qu'il ne reviendra pas avant deux ou trois mois, mais qu'il serait ravi d'aller pêcher avec Coe à la fin du printemps. Début mai, ils se donnent donc rendez-vous à Hastings et se rendent au lac Mahopac, dans la voiture de Zret - un véhicule tout à fait normal.

Ces rencontres se poursuivront pendant six décennies.

La mission

Un jour, Zret demande à Coe s'il a informé ses parents de leur première rencontre. Le jeune garçon répond qu'il n'a jamais trahi sa promesse de ne rien dire. Zret reprend :

"Tu as sans doute compris que je n'appartiens pas à ce monde. Ma volonté de m'éxpliquer est une décision personnelle. Notre mission sur Terre doit rester aussi secrète que possible. Si les événements que nous prévoyons ne se réalisent pas, personne ne saura jamais rien de notre présence. Ma gratitude à ton égard, le fait que tu aies vu certaines choses, m'amènent à rompre la loi du silence. Je suis sûr que tu resteras aussi discret que tu l'as été dans le passé, et que je n'ai rien à craindre. Il faut pourtant que tu saches que le moindre manquement aurait les plus graves conséquences."

Cependant, Zret ne peut dévoiler sa véritable identité. Il consent néanmoins à apprendre à Coe qu'il appartient à un groupe de chercheurs venus sur Terre pour étudier le degré de nos connaissances scientifiques. Une fois arrivé à bon port, Zret a revêtu l'identité d'un étudiant en ingénierie électronique. La conception des armes de forte puissance est le principal motif de sa visite.

"Récemment, ajoute-t-il, plusieurs nations parmis les plus intelligentes et les plus avançées sont entrées dans une guerre sanglante. Elles ont fait un certain nombre de découvertes, spécialement conçues pour exterminer l'humanité. Ce potentiel militaire ne peut déboucher que sur l'horreur, la brutalité et le désastre d'une guerre mondiale. Nous avaons pour principale mission d'étudier cette métamorphose du génie inventif de l'homme en force de destruction de plus en plus puissante."

Coe apprendra plus tard que les amis de Zret, de petits groupes de techniciens, se sont infiltrés dès 1904 dans quelques-unes des nations les plus puissantes pour suivre les progrès scientifiques des humains, sur le point de découvrir les secrets de l'atome, lesquels les mèneront à la catastrophe.

Un habitant de trois planètes

Coe se montre curieux de savoir d'où vient exactement son ami. Zret lui répond qu'il habite alternativement deux planètes : la première, Mars, qui approche du terme de son évolution ; la seconde, Vénus, d'un développement plus récent que la terre, présente pourtant avec celle-ci d'étranges ressemblances. Bien entendu, il passe beaucoup de temps sur notre planète.

A l'occasion de rencontres ultérieures, Zret expliquera que la race dont il est issu provient d'une planète appelée Norca, plus petite que la Terre, mais dotée de quatre lunes et gravitant autour de Tau Ceti (une étoile située à environ onze années-lumière de notre soleil, mais de nature assez semblable). Quatorze mille ans plus tôt, Norca a entamé un processus de déshydratation inexorable ; seule solution pour sauver la population : gagner un autre système solaire. C'est le nôtre qui fut choisi, en raison de ses similitudes avec Norca. Au cours d'une mission d'exploration, les envoyés de Norca nouèrent des contacts avec des hommes préhistoriques. Décidés à coloniser la Terre, 243 000 habitants de Norca quittèrent leur planète, entassés dans soixante-deux gigantesques vaisseaux, accompagnés de diverses espèces d'animaux et de plantes. Presque tous les vaisseaux furent détruits en route, à l'exeption d'une seule "Arche de Norca", qui s'écrasa sur Mars, ne laissant en vie que 3 700 des 5 000 sujets qui se trouvaient à bord.

Les habitants de Norca, ajoute Zret, s'accommodèrent assez bien de l'environnement pourtant hostile de Mars, et passèrent environ neuf siècles sur cette planète. Les générations qui suivirent mirent au point des sondes qui furent envoyées sur la Terre et sur Vénus en vue de coloniser ces planètes -projet qui sera mis à exécution. Dans un premier temps, des bases de recherches furent établies sur Vénus pour étudier son atmosphère particulière, mais c'est surtout la Terre qui intéressait leur savant. Si l'on en croit Coe (et Zret), ces colonies s'établirent successivement sur le continent mythique de l'Atlantide, puis dans le nord du Tibet et, enfin, au Liban. Les habitants de Norca s'accouplèrent avec les populations locales. A cette époque, les habitants de la Terre avaient les cheveux foncés et les yeux bruns, alors que la nouvelle race avait les cheveux blonds et le teint clair.

"Sur Vénus, la forme humaine ne s'est pas manifestée, ajoute Zrte. Nous vivons essentiellement sur les hauts plateaux, et nous continuons nos recherches sur Mars, laboratoire idéal dont l'atmosphère très peu dense et les champs magnétiques permettent une réception parfaite."

On sait que la vie humaine sans protection est impossible sur Mars et sur vénus. Pourtant, Coe n'est pas le premier à affirmer que ces deux planètes sont peuplées de créatures venues d'autres galaxies. Ce paradoxe tendrait-il à prouver que les habitants de Norca, ont su, grâce à une technologie avançée, apprivoiser un environnement hostile ? Cette supposition n'a rien de fantaisiste. Le défunt Carl Sagan, qui fait autorité en matière de science planétaires, affirmait lui-même que des injections d'algues pourraient modifier l'atmosphère de Vénus et la rendre beaucoup plus supportable pour des être humains.(4)

Les explications de Zret

Zret expliquera par la suite à Coe qu'à l'époque de leur première rencontre, il était en vacances, et qu'il en avait profité pour rendre visite à certains de ses amis qui travaillaient dans leur base terrestre. Grâce à son vaisseau, il avait goûter aux plaisirs de la pêche dans différentes régions du Canada autrement inaccessibles. En quittant la base, il avait prévenu ses collègues qu'il serait absent pendant une semaine et qu'ils ne devaient pas s'inquiéter de son absence tant que l'avion émettrait un signal radio toutes les vingt minutes.

"C'était une grave erreur de ma part, admet Zret. Tu te souviens sans doute de ce panneau de contrôle sur le devant de ma combinaison ? Il couvrait une série d'électrodes. Deux d'entre elles étaient branchées sur ma nuque, l'une enregistrant les ondes de mon cerveau et la seconde recevant tout les les signaux de la glande pituitaire, le principale "interrupteur" du corps. Un signal d'alarme aurait donc dû être transmis par ce biais au système émetteur de l'avion, qui l'aurait transformé en signal de détresse. Mes amis seraient venus à mon secours en trois ou quatre heures."

Hélas ! Suite à la chute de Zret, les boutons de commande étaient hors d'usage. Une fois à bord de son engin, grâce à l'aide de Coe, il avait enclenché manuellement le signal de détresse, avant de s'évanouir. Il avait été récupéré peu de temps après.

Coe voulut connaître l'âge de Zret. "Ma réponse va sans doute te surprendre, lui répond celui-ci. J'ai très exactement 304 ans de plus que toi." Des décennies plus tard, de nombreux contactés affirmeront que les extraterrestres jouissent d'une extraordinaire longévité. Ce témoignage, qui date de 1921, n'en est que plus intéressant. A en croire Zret, cette longévité est le résultat d'un processus de rajeunissement :

"Nous sommes soumis à ce traitement une fois tous les 105 ans, explique-t-il. A cette condition, notre espèrance de vie est de 630 ans environ, car le processus, pour des raisons chimiques, n'est possible que cinq fois. Sans cela, nous devrions mourir à peu près au même âge que vous."

Les habitants de Norca, outre ces étonnantes possibilités physiques, manifestent des capacités intellectuelles rares. La télépathie a atteint chez eux un stade très avancé.

Les rencontres suivantes

Les entretiens d'Albert Coe avec Zret -ou ses amis- se sont poursuivis jusqu'à la fin des années 70, au rythme de dix à douze par an. Il a tenu sa promesse de ne rien dire, du moins jusqu'en 1958, date à laquelle il a raconté toute l'histoire à sa femme.

Elle a d'abord cru à une plaisanterie, raconte Coe en 1977 au docteur Berthold Schwarz, psychiatre et spécialiste d'ufologie. Et elle a demandé à les rencontrer. Mais il ne pouvait en être question. Ces gens sont très secrets. Ils ont de bonnes raisons pour ça, et je n'aimerais pas être celui qui les trahit.

Apparemment, Coe a été autorisé à divulguer certaines choses. Il accorde quelques interviews à des radios ou des télévisions à Washington et écrit un livre relatant ses expériences, publiés à compte d'auteur en 1969. Il déclare aussi avoir eu plusieurs entrevues avec des représentants du gouvernement : "Ils me questionnaient sans cesse, essayant de m'amener à me contredire."

En 1958, Coe comprend qu'il est surveillé par des agents fédéraux :

Ils ont commencé par me suivre partout. J'habitais Beverly, dans le New Jersey, ou j'occupais un peit appartement au-dessus d'un salon de coiffure. Le coiffeur était un ami ; il m'a raconté que les fédéraux lui posaient des tas de questions, ils cherchaient à savoir ou j'allais, ce que je faisais, qui étaient mes amis, etc.

Dans les années 50, un certain nombre de contactés, tel George Adamski, ont effectivement fait l'objet d'une surveillance, comme l'indiquent les fichiers du FBI. Interrogé par le docteur Schwarz sur Adamski, dont les rencontres ressemblent aux siennes à bien des égards, Coe se contente de le traiter d'imposteur !

Que devons-nous penser du témoignage d'Albert Coe ? Ingénieur en mécanique, il jouissait à l'évidence de toutes ses facultés. Comme il l'a confié au docteur Schwarz (5), il ne souffrait pas de troubles du cerveau, d'hallucinations ni de paranoïa, et n'avait jamais séjourné en hôpital psychiatrique. J'ai écouté très attentivement l'entretien qu'il a accordé au docteur Schwarz. J'ai lu son livre (6) en détail. Je suis certain qu'il a dit la vérité - du moins, ce qu'il pensait être la vérité.


Des humanoïdes en Espagne

Les exemples d'extraterrestres descendant de leur vaisseau par une plate-forme ne manquent pas (ainsi lors de l'incident survenu en 1955 dans le domaine de Lord Mountbatten, dans le Hampshire (8). Le cas suivant est néanmoins l'un des plus anciens dont j'ai eu connaissance.

Le 23 Juillet 1938, à Guadalajara, en Espagne, à 23 h 30, un officier et son ordonnance aperçoivent, à une soixantaine de mètres de l'endroit où ils se trouvent, une lentille sombre d'environ 11 mètres de diamètres flottant à 2 mètres au-dessus du sol. Deux humanoïdes en descendant sur une plate-forme fixée à une sorte de colonne. Un fasiceau de lumière bleue dirigé sur les témoins leur glace les sangs. La plate-forme remonte, les deux moitiés du disque se mettent à tourner chacune dans un sens, et l'appareil décolle dans une vive lumière blanche (9). ( FIG. à venir)

Dans la majorité des cas, les extraterrestres prennent la fuite lorsqu'ils aperçoivent des êtres humains. Deux ans après cet incident, pourtant, le contact s'est établi avec une espèce apparemment plus sociable, remarquablement proche des rencontres évoquées part Albert Coe.

 

Fin du chapitre

 

 

 

 

(1) Wishar S. Cervé, Lemuria : The Lost Continent of the Pacific, The Rosicrucian Press, San Jose, Californie, 1980, pp. 250-252.

(2) Ibid., pp. 256-257.

(3) Ibid., pp. 259-261.

(4) Carl Sagan, The Cosmic Connection : An Extraterrestrial Perspective, Coronet Books, Londres, 1975, pp. 151-152.

(5) Docteur Berthold Schwarz , entretien avec Albert Coe, Philadelpie, 8 mai 1977.

(6) Albert Coe, The Shocking Truth, The Book Fund, Beverly, New Jersey, 1969. Les citations présentées dans ce chapitre sont extraites de ce livre.

(7)

(8) Voir T. Good, Beyond Top Secret : The Worlwide UFO Security Threat, op. cit.

(9) Vicente-Juan Ballester Olmos, "Survey of Iberian Landings : A Preliminary Catalogue of 100 Cases", in Flying Saucer Review, numéro spécial, n° 4, août 1971, p. 46.

(10)

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(16)

Chapitre 3 (en con,struction)

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