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Jean-Gabriel Greslé en 2004

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Pour ce 3e rendez-vous à La Défense et 11e pour 2004, un invité unique était au rendez-vous. Il s’agissait de Jean-Gabriel Greslé, auteur Documents interdits - Ce que savent les états-majors (éditions Dervy).

Avant de lui laisser la parole, Gérard Lebat donna quelques informations récentes :

. Le nouveau groupe ufologique Ovni-Investigation, ex-SOS OVNI Rhône-Alpes, qui va bientôt être sur Internet et vient de publier l’ouvrage OVNI le mystère subsiste (ovni.investigation@tiscali.fr, ou chez J.P.Troadec, BP 4345, 69242 Lyon Cedex 04).

. Les numéros de LDLN disponibles pendant cette soirée.

. Les Rencontres Européennes de Châlons d’octobre 2005, qui ont besoin d’aides structurelle, relationnelle et médiatique. Le dernier invité potentiel serait Timothy Good.

. La venue en août 2005 de l’ufologue canadien François Bourbeau.

. La présence de Jean-Marc Roeder en décembre. Un « physicien aux idées larges et contestées ». Comme Gérard sera absent en décembre et janvier ,un appel est lancé. Qui pourra aider T.Rocher ? Il faudra véhiculer JMR (qui est malvoyant) de la gare de l’Est à La Défense, puis à la radio parisienne Ici et Maintenant.

Gildas Bourdais fit une annonce très rapide pour la sortie dans quinze jours du nouveau livre du docteur américain R.K.Leir, basé sur le cas de RR3 brésilien de Varghina.

Suivit donc l’intervention de J.G.Greslé, devant une salle remplie et bien attentive. Notre homme nous avoua être un peu impressionné d’être face à autant d’ufologues d’un seul coup.(Humour ou réalité ?) Son point de vue se plaçant différemment du nôtre puisqu’il a observé plusieurs fois des phénomène insolites, qu’il nous décrira précisément sans trop s’y appesantir.

Son intérêt remonte donc à 1952 avec l’affaire des échos non-identifiés au-dessus du Pentagone et de la Maison-Blanche. Il fera ensuite partie des privilégiés à avoir en mains l’un des premiers rapports officiels américains d’étude sur les ovnis. Mais celui-ci lui mettra « la puce à l’oreille ».

JGG a été co-pilote de Jean Kiessling ( ?) qui lui a raconté une intervention mouvementée en 1945 au Michigan. Ce dernier aurait poursuivi en avion un ballon jusqu’à 16000m d’altitude. Le ballon mitraillé par le pilote est devenu une soucoupe avant de disparaître. Des centaines de militaires auraient assisté au spectacle. Le pilote aurait été ensuite convoqué par son supérieur. Celui-ci lui aurait dit qu’il avait eu de la chance, car plusieurs autres interventions de ce genre s’étaient terminées dramatiquement.

J.G.Greslé résuma les cas d’observations de foo-fighters, de fusées-fantômes scandinaves, de survols de bases atomiques et zones de stockage de bombes atomiques. Peu de chercheurs américains connaissent ce dernier point. JGG l’a su grâce à G.Bourdais. Il existe maintenant des dizaines de milliers de documents ufologiques officiels américains déclassifiés. Mais « les documents déclassifiés de niveau top secret sont très rares en ufologie ».

Pourquoi fonder une recherche sur des documents militaires déclassifiés ? Car ils sont disponibles et ils établissent avec certitude qu’il y a eu des incursions d’ovni dans notre espace aérien et des risques de guerre potentiels. Ces informations auraient dû être transmises aux représentants de la nation américaine. Cela n’a pas été fait par les présidents Trumann et Eisenhower. JGG en a discuté avec un ami juriste. Ils pensent que ces présidents se sont rendus coupables de haute-trahison.

La France n’est pas dans la même situation que les USA et l’URSS au niveau nucléaire et militaire. Elle n’a donc jamais été en danger comme les deux grands blocs. JGG mentionne des traces de désinformation dès 1953 avec les écrits de la commission Robertson. Il est content de « savoir qu’il y a d’autres intellects lisant ces documents et qu’ils auront peut-être de nouvelles idées là-dessus ». Il existe en France un petit noyau de personnes pensant qu’il est temps que les gouvernements et les armées lâchent le secret sur les ovni. Le rapport COMETA (que JGG nous résuma rapidement) a ainsi montré en son temps que l’hypothèse extra-terrestre était, certes non démontrée, mais la plus défendable scientifiquement.

Le rapport Twining concluait en disant qu’il « n’était pas sûr d’affirmer la matérialité du phénomène ovni ». Ce qui est une idée fausse pour notre orateur. La meilleure preuve est un cas radar (23% de cas depuis des avions en vol) corrélé à une observation visuelle. La matérialité et le comportement intelligent de ces phénomènes inconnus est indiscutable. Quelqu’un a demandé un jour à JGG comment faire la différence entre phénomène inconnu et connu. Ce dernier lui a répondu qu’un « phénomène connu ne se déforme pas quand il se sait observé ». « On en n’est plus à se demander si l’on est face à un phénomène naturel ou surnaturel ».

« Les députés savaient que le sujet ovni n’était pas traité scientifiquement dans le projet Bluebook ». Le député Gerald Ford a essayé de créer une commission d’enquête sur Bluebook. Heureusement la loi du droit d’accès à l’information (FOIA) a vu le jour. C’est le CAUS, un groupe ufologique américain, qui a réussi le premier, à coups de procès, à obtenir un grand nombre de documents (à niveau relativement moyen). Peu de documents top secret et rien sur la CIA. Barry Greenwood avait 15 000 documents chez lui en 1992.

Il était indispensable de compléter le rapport COMETA. Certains de COMETA pensaient qu’il était de mauvais goût de publier des documents américains sur les USA. Ils ont préféré l’approche douce, et cela a permis à JGG de faire son nouveau livre. Notre intervenant conclut ensuite sur le SEPRA, un petit service sur les ovnis, où malheureusement « Jean-Jacques Velasco n’est pas libre de ses mouvements et idées ».

De nombreuses questions furent posées à J.G.Greslé. Voici les plus caractéristiques.

Que pensez-vous des crop circles ? JGG : il est presque certain qu’ils n’ont pas été créés par des retraités. (Une réponse qui suscita une salve de rires et d’applaudissements).

Ne croyez-vous pas que l’on nous donne des informations (ufologiques) par petits bouts, notamment au travers de la presse et des séries tv ? JGG : vous avez raison, à condition d’avoir le talent d’analyste des officiers de la DGSE et des spécialistes du traitement de l’information.

Pourriez vous nous en dire plus sur votre analyse philosophique du phénomène ovni, ainsi que de l’exploration spatiale et la surenchère USA-URSS ? JGG : J. Staline et H.G. Wells s’étaient rencontrés. Le premier avait dit au second qu’en cas d’invasion extra-trerrestre les pays s’uniraient. Les USA et l’URSS ont été poussés à la paix. Les textes sur les droits de l’espace sont un peu surprenants. Deux blocs se promettent de coopérer à ce niveau, en pleine Guerre Froide.

Pourquoi les militaires n’envisagent-ils pas l’hypothèse de la base de lancement de ces aéronefs ? JGG : dès 1946, les anglais disent que ce ne sont pas les russes. Tous les pays avaient tout intérêt et les moyens pour trouver rapidement les responsables, afin de se dédouaner.

Que penser des OSNI (Objets Sous-marins Non Identifiés) ? JGG : la circulaire JANAP-146 mentionne les OSNI. On connaît certains cas d’engins énormes sortant des mers. On est tout à fait incapable de descendre régulièrement au-delà de 400 m de profondeur.

Pourquoi ne pas comparer avec ce que les gens ont vu ? J’ai fait une observation. Je ne peux rien prouver, mais je m’estime équilibrée. JGG : quand on a un témoignage individuel, les gens mal-intentionnés peuvent sourire, mais quand les militaires travaillent d’arrache-pied sur certains dossiers techniques solides, cela donne du poids aux témoignages individuels.

En tant que pilote, connaissez-vous d’autres observations faites par des confrères ? JGG : je vous ai déjà parlé des miennes. L’observation du Cdt Duboc est très intéressante et solide. Elle a été enquêtée par le SEPRA. Celui-ci a réussi à faire déclassifier des documents militaires à ce sujet. Certains pilotes ont vu des structures triangulaires. En 1984 on mentionnait déjà le projet Aurora. Si l’on peut me prouver qu’il s’agit de lui, alors pourquoi pas ?

Comment se fait-il qu’il n’y ait aucune collision entre ovni et avion ? JGG : on étudie depuis des années un système anti-collision autour de l’avion ainsi qu’un système de détection de turbulences en ciel clair. Dans un siècle on aura un système de protection complète des avions. L’ovni a « x » siècles d’avance. Il existe certains cas de quasi-collision avion-ovni, mais est-ce dû à l’ovni ?

Y-aurait-il des bases extra-terrestres sur Terre ? Car on mentionne, par exemple, de nombreuses observations faites aux îles Canaries. JGG : oui, il y a des rumeurs de bases. A Cuba et dans les Caraïbes, également. Un pilote anglais aurait vu le paysage d’une île de cette zone changer en plein vol.

Quels sont les chefs d’états français qui étaient/sont au courant du sujet ? JGG : au moins un, dans les années 70. Le ministre Robert Galley « a été le premier a demander un rapport pré-COMETA » sur les ovnis.

Pourquoi ce silence assourdissant autour de la vague belge ? JGG : en France, ce n’est pas étonnant car on a l’Union Rationaliste. Pour la Belgique c’est plus curieux. J’ai rencontré le général De Brouwer, alors qu’il venait de prendre sa retraite. Il m’a dit que « ses supérieurs lui avaient donné carte blanche, mais qu’il fallait qu’il se débrouille sans finances et personnel supplémentaires ». La SOBEPS a fait un gros travail également.

JGG s’est rendu au barrage de la Gileppe en Belgique, là où s’est déroulé un cas très significatif de la vague. JGG nous résume l’observation, car il a rencontré et discuté avec les gendarmes témoins.

Parmi les autres sujets abordés par les spectateurs : une traînée lumineuse en zig-zag observée pendant une soirée astronomique vers Souppes-sur-Loing, à deux heures du matin.Un garde forestier qui aurait vu des chevaliers se battre. Un ovni filmé au-dessus de Mexico qui aurait disparu d’un coup « comme s’il quittait notre dimension ». L’énergie utilisée par les ovnis. Les bases sous-marines d’ovnis.

Je terminerais ce résumé en signalant que l’intervention de J.G.Greslé a été fort appréciée et copieusement applaudie. Notre homme avait apporté son dernier ouvrage et les dédicaces et achats ont bien fonctionné.

Une dernière ligne pour mentionner la présence de Gilles Durand, tenant un stand pour le compte de l’association SCEAU, où l’on pouvait trouver, entre autres, les publications du groupe, mais aussi les deux livres de la SOBEPS sur la vague belge (VOB1 et VOB2, pour les connaisseurs).

Thierry Rocher